Un p'tit tour ailleurs

 

 EQUATEUR

Du 12 au 29 octobre 2009

   Acces aux photos

 

Le 11 octobre 2009: Départ Pour Londres

Ca y est c'est le jour J, apres une semaine à 100 à l'heure, nous sommes désormais a l'aéroport de Nice, prets a partir.arnachés de nos sacs a dos (14kg chacun). Sensation tres bizarre puisque nous ne nous rendons pas compte du fait que nous allons partir pour un an, c'est comme si nous partions en vacances a l'etranger sauf que la elles vont etre longues. Merci Virginie de t'être levée si tot un dimanche matin et de nous avoir emmenés a l'aeroport. Quelle belle surprise de constater que Manu et sandrine se sont aussi levés tres tot pour venir nous voir partir alors que cela a du etre aussi tres dur (vos petits yeux vous ont trahis !!).

Nous partons le coeur serré de les laisser derriere la vitre de la douane, à tres vite les amis. Nous decollons sous un beau soleil et une temperature plus qu'agréable pour un mois d'octobre, pas un nuage dans le ciel, une de ces belles journées niçoises que nous aimons tant. Et puis 2h de vol plus tard le pilote nous annonce "arrivée a Londres prévue a l'heure, temperature au sol ...13°.... et temps gris accompagné de quelques averses ", le ton est donné !! Arrivée donc sous une temperature automnale et un de ces petits crachins londonniens que nous avions oublié. Après un repas consistant, nous arrivons a l'hotel  à côté d'Heathrow pour nous reposer et etre en forme pour le vrai grand depart direction Quito le lendemain.

12 octobre 2009 : Arrivée a Quito

Levés a 4h30 a Londres afin d'être a l’heure pour notre vol direction Madrid a 7h25. Cette nuit a été reposante (nous en avions besoin), c’est donc d’attaque que nous partons pour une journée qui va durer 31H (il y a -7H de décalage horaire). Arrivée a l’heure a Madrid, juste le temps de se prendre un bon bocadillo de jamon y queso (sandwich jambon - fromage) car le petit dej’ était payant dans l’avion (Merci IBERIA de vendre vos billets d’avion si chers et de ne même pas servir un verre d’eau a vos passagers ….). Décollage a l’heure pour Quito et nous voila partis pour 11H d’avion qui s’avèrent être longues sur la fin. Atterrissage a Quito a l’heure, nous découvrons dans le bus qui nous emmène a notre auberge de jeunesse le paysage sous la pluie de Quito. Le chauffeur nous dit qu’il n’a pas plu ici depuis plus de 3 mois, pas de bol il pleut juste le jour ou on arrive !!! On s’installe dans notre chambre puis ne faisons pas long feu, cela va faire bientôt 24H que nous sommes debout alors nous allons nous couchés tôt (enfin heure locale !!!).

13 octobre 2009: visite de Quito

Levé tres matinal du au décalage horaire, le ciel parait degagé, nous allons pouvoir partir visiter Quito. Apres un petit déjeuner bien consistant (car la veille au soir nous n’avons rien mangé tellement fatigués par le voyage), nous partons visiter Quito Colonial (la vieille ville). Nous partons tres léger (pas de sac, seulement 20$ en poche et l’appareil photos bien dissimulé) car il ne faut pas se leurrer, Quito n’est pas la ville la plus sure au monde. Nous avons sillonné les rues passantes de ce quartier et avons découvert un endroit charmant, de belles Eglises, places….Cette partie de la ville est vraiment belle et renferme de nombreux bâtiments de l’époque coloniale, d’ailleurs c’est la seule qui mérite vraiment d’être visitée. Il ne reste malheureusement aucun vestige Inca à Quito. Les Incas ayant préférés raser la ville à l’arrivée des espagnols au début du 16e siècle.

La pluie a refait sont apparition alors que nous déjeunions, ici quand il pleut il ne fait pas semblant, ce qui a donc coupé net notre visite et nous a contraint de rentrer à l’hôtel (quel intérêt de visiter un endroit quand il pleut?!!!). Nous nous mettons un peut sur internet pour finir l’apres midi et organiser la suite du voyage et discutons avec le gérant de l‘auberge de jeunesse. Nous partons nous mettre au chaud dans nos duvets et regardons ’le seminaire’ sur l’ordi (grand moment de cinema), demain nous partons pour Latacunga et visiter la région.

14 octobre 2009: Latacunga

Levé une fois de plus matinal du fait des aboiements incessants d’un chien dans une maison alentour et ce toute la nuit (Grrrrr …). Apres une nuit bien au chaud dans le duvet et sous la couette, Aurelie décide d’aller prendre un douche et là apres 2 minutes d’eau chaude (juste le temps de se savonner) et bien …plus rien !!! Donc rinçage a l’eau froide (très désagréable quand il fait 10° a l’extérieur et qu’il n’y a aucune isolation dans la pièces ), au moins ca réveille!!

Départ pour la station de bus située à l’extrémité Sud de la ville en taxi qui a du être pilote de rallye dans une vie antérieure…(Sébastien Loebe a de la concurrence en Equateur !!!), on prend notre bus pour Latacunga , plus au sud de Quito, que nous atteignons en début d’après midi. On se pose a l’hotel et direction visite de la ville, ce qui nous interesse dans le fait d’etre venu jusqu’ici c’est que demain il y a un grand marché tres connu a Sasiquili, donc levé a l’aube pour en voir un max. Une fois de plus notre visite est interrompue par …la pluie (comme c’est étrange ;-(( ), alors on se rentre a l’hotel et commençons a nous dire que si le temps continue comme ca en Equateur nous allons peu être écourter notre passage dans ce pays puisque toutes les attractions intéressantes se font a l’exterieur et nous sommes tres frustrés de ne pas pouvoir contempler les merveilleux paysages décrits dans nos guide à cause d‘épais nuages de basse altitude … wait and see, on verra demain comment se présente le temps et on avisera . Encore un fois nous n ‘avons pas mangé ce soir (l’altitude doit nous couper la faim) on s’emmitoufle pour une nuit au chaud dans le sac de couchage… parce que dans la chambre il doit faire 13 ou 14 degré maxi!

15 octobre 2009: Marché de Saquisili (Latacunga)

Aujourd’hui direction Sasiquili. Et bonne surprise il fait super beau !! Ça remet la patate et nous réconcilie avec l’équateur pour l’instant. Levé matinal et en allant prendre le bus on aperçoit le Cotopaxi, le fameux volcan qui culmine à 5800m et qui fait la fierté de tout un pays, whouah. Par contre nous trouvons étrange qu’il ne ressemble pas aux photos vues dans les guides, on nous aurait menti??? Nous montons dans le bus avec tous les locaux et sur le trajet nous voyons le Cotopaxi, le vrai cette fois avec ses formes parfaites, il est vraiment beau et impose le respect. L’autre volcan était l’Ilinissa, un volcan de 5200 mètres pas mal non plus, et oui ici c’est les Andes et pas les Alpes du sud… Nous voila arrivés sur le marché, en fait une des cinq parties du marché disséminé un peu partout dans la ville. C’est vraiment beau, haut en couleur, en odeurs et en bruits « Clementinas, 25 por un dollar, Clementinas, 25 por un dollar, Clementinas, 25 por un dollar »….vale hemos entendido! avec le son c’est mieux, promis on vous le fera au retour. Ici on vend de tout. Des fruits et légumes, aux moutons vivants, en passant par les habits typiques, première, deuxième ou 8ieme mains ou encore les cochons d’inde grillés, tu trouves forcément ton bonheur ici. Allez voir dans les photos, il y en a des cuy (prononcez « couille » ) vivants, imaginez les grillés, âmes sensibles s’abstenir.

Ya pas à dire c’est magnifique et que dire des gens tellement typiques et qui ont oublié de grandir. Aurélie fait une tête de plus que la plupart des gens sur le marché, Yannick pourrait être le pivot de l’équipe de basket de Sasiquili.

On se ballade dans la ville en suivant les gens et au fur et mesure découvrons les différents marchés éparpillés un peu partout. Après trois heures à flâner sur ce joli marché nous reprenons le bus pour Latacunga ou nous dévorons un ¼ de poulet fermier (cuit sur un énorme BBQ) chacun avec ses papas (énormes frites). Le meilleur poulet de notre vie (même meilleur que celui d’étivaux….). Nous passerons l’apres midi sur la terrasse au soleil (d’ailleurs nous avons meme fini par prendre des coups de soleil …. Nous sommes sur l’Equateur et le soleil ici ne rigole pas !!) à coté de notre chambre à digérer, lire, écrire ces quelques mots et à préparer la randonnée de demain à Quilotoa.

16 octobre 2009:Lagune de QUilotoa (Latacunga)

En avant pour la Lagune de Quilotoa, volcan qui culmine à 3900 m et dont le volcan emprisonné dans le cratère n'a pas de fond selon la légende. Une autre légende veut que le lac soit relié à la mer...les géologues estiment la profondeur à 250m selon les guides, à 400m selon ce qu'on nous à dit, allez savoir ... nous montons progressivement les montagnes et traversons des paysages magnifiques à bord d'un range rover conduit par notre très sympathique guide, Francisco. Ouf, le soleil est au rendez vous en ce matin, cela nous permet d’observer le Volcan Cotopaxi toujours aussi beau et impressionnant, avec sa cime enneigée (ici il commence à neiger a partir de 4000 m, en dessous ne pas espèrer voir de neige). Plus loin nous traversons une population vivant encore dans des maisons entièrement recouvertes de longues herbes qui poussent sur cette montagne et vont chaque matin chercher de l’eau plus bas dans la vallée. Aujourd’hui les tribus des montagnes désertent peu a peu ces lieux et une culture entière est entrain de disparaitre au profit d’un confort citadin.

Apres 2h30 de montée, nous voila à la Lagune de Quilotoa, qui veut dire « Molaire » en Quechua. En fait la forme du cratère ressemble à la partie basse d'une machoire. Nous entamons la descente vers le cratère a pied, nous enfonçant dans le sable, en compagnie de notre guide. 30 minutes et 150 mètres de dénivelé plus bas nous découvrons un cratère dans lequel il n’y a aucune vie animale ni végétale si ce n’est des algues à cause d’une trop forte teneur en souffre. Apres une courte pause nous repartons dans l’autre sens, 1H30 plus tard nous arrivons au sommet bien fatigués, couverts de poussière et avons très chaud. Le temps va se gâter, nous déjeunons rapidement et redescendons vers Latacunga, merci à toi Francisco. Nous rentrons à l'hotel, prenons une bonne douche et dévorons une pitajaya (pas surs de l'orthographe), un de ces fruits qu'on ne trouve dans les zones tropicales au gout fantatisque (pour les connaisseurs, il ressemble au fruit du dragon). Nous finirons la journée par un petit épisode de 24h Chrono !

17 octobre 2009: Banos

Départ pour banos, une ville thermale tres réputée pour ses eaux thermales bouillonnantes, ses cascades, la jungle …. , 2H30 de bus (dont 1h debout a s'aggriper aux sieges!!) plus tard et plus au sud, nous arrivons sous la pluie dans cette charmante ville.

Aujourd'hui, il faut revenir à des choses tres basiques: la lessive, eh oui nous aussi on a un peu vos préoccupations... finalement nous apportons notre linge à une agence proposant ce service...  1$ le kilo, c'est trop dur la lessive! En nous promenant nous croisons un couple de Français que nous avions rencontrés la veille à Quilotoa et discutons de nos voyages respectifs, (il partent 5 mois visiter l’amerique du sud et sont aux aussi au debut de leur voyage), nous passerons la soirée ensemble et déciderons de partir le lendemain faire la route «  Banos-Puyo» (60 km) en vélo.

18 octobre 2009: route de Banos à Puyo

Journée sportive, nous allons sillonner la route qui va de Banos a Puyo , 60km plus a l’est. Au programme, découverte des cascades et des forets luxuriantes. Nous enfourchons nos VTT et partons avec Maud et Pierre. Heureusement il fait beau ce matin (après une nuit durant laquelle il est tombé des cordes), nous n’avons pas fait la même erreur que la veille et avons mis de la crème solaire (et oui, pas la peine qu’aurélie ait bossé pour une Marque de produits solaires pour se prendre de méchants coups de soleil …!!). Le paysage est époustouflant, c’est très vert malgré le fait que nous entrons seulement dans la saison des pluies, j’imagine à quel point cela doit être encore plus vert à l'approche de la saison sèche. Apres quelques cotes et descentes, 20km plus loin nous laissons nos vélos pour descendre au pied d’une cascade nommée « pailon del diablo », la végétation tres dense ressemble à celle que nous allons trouver en Amazonie, des lianes s’entremêlent, il fait très humide et au bout du chemin nous apercevons cette cascade impressionnante. Après un petit aller retour sur le pont de singe pour mieux la contempler (le pont n‘avait pas l‘air très solide donc nous ne nous y sommes pas arrêtés tres longtemps, nous n’avons pas des âmes d’Indiana Jones!!) nous remontons vers nos vélos. Arrivés bien fatigués au sommet, les nuages font leur apparition, nous décidons de déjeuner et faisons bien car 5 minutes apres il se met a tomber des cordes. Une bière, des empanadas et des frites plus tard nous décidons de repartir vers Banos en camion (pratique courante car le chemin retour est trop fatigant !!), le chauffeur met nos vélos et nous dans la benne et en avant pour 20 minutes de route. Retour à Banos bien fatigués, incapables de remettre nos fesses sur une selle pour quelques jours..., nous allons récupérer notre linge, partager un dernier repas avec Pierre et Maud et nous reposer pour être en forme demain. Maud, Pierre: suerte pour la suite et qué lo paséis bien. Peut etre à bientot au Perou ou en Bolivie.

19 octobre 2009: Banos

La nuit n’a pas été super reposante a cause de « d’jeunes » papotant jusque pas d’heure devant la porte de notre chambre. Finalement après un petit déjeuner nous décidons de quitter cet hotel et partons a la recherche d’un autre un peu moins bruyant et un peu plus propre. Chose facile puisque nous trouvons tout de suite un autre « Hostal » beaucoup mieux et seulement pour 1$ de plus par personne. On a décidé de ne pas faire grand chose aujourd’hui donc on s’installe tranquillement dans un cyber café pour résoudre nos problèmes de transfert de photos sur le site. Finalement nous décidons de mettre toutes les photos sur Picasa, plus simple pour nous et cela vous permettra de visionner plus rapidement les photos. Un petit repas et hop on part faire une petite randonnée sur les hauteurs de Banos. C’est partie pour 2h30 de marche, ça grimpe et il fait chaud mais le panorama est splendide. Apres cette rando, nous avons bien mérité un jus de fruit frais, un jus de mûres (très courant en Equateur) pour Yannick et un de Melon pour Aurélie …. Un pur régal et pour 1$ on ne va pas se priver !! C’est déjà la fin de journée, on met le site à jour, un petit repas et au lit. Demain on part pour Puyo (plus a l’Est).

2O cotobre 2009: Puyo

Je crois que nous avons fini par tres bien nous habituer à la vie de voyageur, on se lève quand on veut, nous balladons si nous en avons envie, bref pas de stress et un beau sentiment de liberté. Donc, après une matinée plutot tranquille, un bon et consistant petit dej, nous partons pour Puyo. Au fur et a mesure que le bus avacnce nous decouvrons une vegetation qui n'a plus rien a voir avec ce que nous avons vu ailleurs en Equateur, nous sommes aux portes de l'Amazonie, la foret devient dense et l'air plus chaud et humide. 1h30 plus tard nous arrivons a Puyo, la gare routiere et super loin du centre ville (enfin c'est ce que nous ressentons en portant chacun nos gros sacs), il fait tres chaud et la ville est incroyablement horrible et inhospitalière, Puyo.....c'est pouilleux !!! On se degotte je crois l'hotel le plus sympa, propre et pas cher du coin (ouf car c'etait pas gagné !  le Lonely Planet n'a ps été efficace sur ce coup là !!) et on file reserver un Tour de 3 jours dans l'Amazonie (avec l'organisme Panshpuncha à Puyo). Nous partons donc demain matin 8h30 pétante pour la decouverte de la jungle amazonienne, nous vous raconterons cela en detail a notre retour vendredi soir.L'apres midi se termine sous la pluie et nous preparons nos sacs pour ces 3 jours de visites qui promettent d'être fort intéressantes.

Du 21 au 23 octobre 2009: Amazonie

Départ initialement prévu pour l’Amazonie le 21 au matin, cependant un contretemps intestinal (et oui ça fait aussi partie du voyage) cloue Aurélie au lit et nous force à rester une matinée de plus a l’hôtel en attendant qu’elle se sente mieux. Yannick n’est pas non plus au mieux de sa forme, il a un gros rhume qui l’empêche de bien respirer (quelle équipe de bras cassés !!). Nous partons vers midi pour l’Amazonie en compagnie de notre guide Patricio, Indigène Quichua (à la différence des Quechua au Pérou) qui a grandi et vécu dans la forêt (la selva en espagnol). 1 heure de voiture plus tard nous arrivons a une sorte marre à canard pour pêcher quelques poissons qui constitueront notre repas de midi. La voiture nous laisse près d’un chemin que nous empruntons pour arriver à un « rio » (entre rivière et fleuve) que nous traversons en Pirogue pour rejoindre l’autre rive où nous allons passer l’après midi et la nuit en compagnie de notre guide et d’une famille indigène. Après un repas typique de la selva composé de poisson, bananes frites (salées) et d’oignon (dur pour Aurélie d’avaler, tant de nourriture avec le ventre en vrac … mais bon il faut être polie donc elle se force a manger une partie de son assiette), nous pensons aller nous promener vers une cascade mais pas de bol, il se met a tomber des cordes donc nous restons finalement de ce côté de la rivière. Nous passons l‘apres midi à échanger avec la famille indigène qui nous reçoit et avec Patricio. Le père de famille en profite pour nous expliquer comment il domine les anacondas, jaguar et autres animaux pas très gentils de la selva. Il est le maitre des serpents et que d’un simple geste de la main, les serpents font ce qu’il demande et rebroussent chemin. Difficile de pas ne sourire pendant ses explications, nous devons respecter les croyances de nos hotes et après tout c’est peut être vrai…

Nous ne dinons pas et nous rejoignons autour du feu (et oui ici oubliez tout le confort moderne: pas d’électricité, de chauffage, des cabanes sommaires…bref la vie à la dure !!). La nuit tombe (à 18h), nous discutons un moment avec Patricio qui lui, nous explique comment il a dominé un anaconda de 8 mètres (là c’est vrai on a vu des photos à son agence) et allons nous coucher vers 19h30 (oui oui c’est possible !). Ici en Amazonie, le rythme de vie est très différent de celui en ville. Les indigènes vivent au rythme du soleil, ils se lèvent très tôt (5h) et se couchent très tôt aussi (vers 19h/20h) juste après le diner pris en général vers 17h/18h.

Il tombera des cordes et fera de l’orage toute la nuit à tel point que le niveau du Rio à énormément augmenté, le Père de famille nous dira même que cela n’arrive qu’une fois tous les 3 ans (quelle chance pour nous!). Le rio était à 30 mètres des chambres quand nous sommes couchés, et plus qu’à 15 mètres au réveil…. Jamais nous n’avions vu une pluie aussi intense, le choc des énormes gouttes sur les tôles qui constituaient le toit de notre cabane faisait un bruit assourdissant et le tonnerre faisait trembler les mur en bambou. On se demandait si la cabane allait tenir le choc….!

Pour partir en randonnée de l’autre côté du Rio, nous devons attendre patiemment que le niveau descende, ce qui prendra environ 3 à 4 heures. Ca y est nous partons enfin pour une petite marche vers la cascade ou nous aurions du aller la veille, sur le chemin Patricio donne un remède à Yannick pour calmer son rhume, il trouve LA bonne plante pour ce type de maladie, concocte sa petite préparation et demande à Yannick de bien inhaler la concoction verte jusqu’en haut des narines, Instantanément Yannick se met à pleurer (comme l’avait prédit Patricio), se mouche un bon coup, ça y est il respire mieux, cela aura au moins fonctionné quelques heures. Sur le chemin Patricio nous dessine des symbole Quichua sur le visages, Aurélie est un Jaguar, Yannick: un singe volant !!! (sans barbe il aurait peut être été un jaguar) Nous revenons dans notre famille pour un dernier repas en leur compagnie (toujours aussi copieux). Equipés de nos bottes, ponchos et sacs à dos pour les 3 jours, nous partons pour une rando de 3 heures dans la « selva pura » (vraie forêt amazonienne), à noter que nous ne sommes qu’au début de l’Amazonie, oublions les anacondas et autres bébêtes dangereuses. (il y avait quand même des jaguars, caïmans et singes…) Nous nous enfonçons dans la forêt, des arbres, plantes lianes, nous entourent, ici pas de chemin tout tracé, notre guide quichua sait se repérer dans la forêt amazonienne rien qu’en regardant les arbres et les plantes. Il fait chaud et humide, nous marchons prés de 3 heures durant lesquelles Patricio nous montre les plantes utilisées par les indigènes pour se soigner, cette forêt regorge de remèdes contre tout type de maladies, les indigènes savent exactement quelle plante utiliser pour quelle maladie et arrivent a soigner des maladies que notre médecine moderne occidentale ne peut encore soigner (nous n’avons aucune preuve bien évidemment mais nul doute que cela ne soit vrai). Notre marche n’est pas de tout repos, Aurélie n’est pas au mieux de sa forme et s’enfonce dans cette terre détrempée par les orages de la nuit passée, glisse, tombe..bref un calvaire ! Ouf nous arrivons enfin vers notre deuxième lieu où nous allons passer la nuit, encore plus sommaire que le précédent (rien sauf une petite cabane surélevée avec 3 matelas, 3 couvertures et 2 moustiquaires) et quelques mètres plus haut un coin cuisine ou nous ferons le feu et cuisinerons le repas du soir, nous sommes en plein milieu de la forêt, au milieu de nulle part. 10 mètres en contre bas des gros caïmans vivent dans des eaux stagnantes. Patricio nous raconte ses expériences de guide (quel bavard, il n’a pas arrêté des 3 jours ), et nous allons nous coucher vers 20h30 après les spaghettis au poulet concoctées sur notre feu de camp. Nuit horrible pour aurélie une fois encore réveillée par de terrible maux de ventre, bref elle n’a pas fermé l’œil de la nuit. Cette nuit aura été l’occasion d’entendre tous les bruits des animaux qui vivent plutôt la nuit. On doit avouer que parfois les bruits n’étaient pas rassurants d’autant que notre cabane n’avait pas de portes…

Le réveil à été difficile, nous décidons d’écourter la durée du séjour en Amazonie et demandons a notre guide de rejoindre la ville en milieu de journée plutôt qu’en fin comme cela était prévu, par conséquent nous ne ferons pas la descente du rio en pirogue (grosse déception mais bon la santé avant tout !). Sur le chemin du retour nous nous arrêtons dans une famille Quechua plus que nombreuse puisque la femme à 18 enfants, certains sont encore des bébés (quel courage !). Il fait un temps magnifique, 6 des 18 enfants âgés de 2 à 5 ans arrivent de l’école et commencent à jouer dans la rivière, nous rions beaucoup de les voir se chamailler et rire ensemble. Le petits crient « amigos amigos » pour que nous les regardions faire les pitres dans la rivière. 11h30, il est temps pour nous de rejoindre la piste et prendre le bus qui nous conduira a la ville. Ce bus passe par toutes les communautés indigènes du coin et prend donc tous les gens souhaitant se rendre la ville, nous embarquons même un chargement de cannes a sucre sur le toit du camion qui sert de bus! Nous faisons l’heure et demi de trajet à bord du Pungopuyo où nous sommes bien une cinquantaine et 500 Kg de cannes à sucre. Arrivés à notre hôtel en début d’après midi, nous nous jetons sous la douche (et oui il n’y avait pas de salle de bain dans la foret donc imaginez notre bonheur de voir une douche et du savon après 2 jours …), et nous empressons de donner notre linge à l’hôtel pour qu’il le lave et que nous ayons ca tout propre pour demain.

Bien fatigués par ces 3 jours d’émotions, nous ne faisons pas long feu et ne tardons pas à nous coucher à l’heure équatorienne.

Conclusion de cette découverte de l’Amazonie:

Aurélie: « je ne suis vraiment pas prête pour faire Koh Lanta , mais l‘Amazonie est un endroit regorgeant de richesses qu‘il faut a tout prix préserver!!! »

Yannick: « La forêt est surprenante et passionnante et les indigènes très attachants, j’y serai bien resté une semaine»

24 octobre 2009: Riobamba

Journée tranquille, nous avons passé une bonne nuit dans un vrai lit donc nous nous réveillons tard et partons pour Riobamba en fin de matinée. 4 heures de bus plus tard nous arrivons dans cette ville ou nous ne ferons que passer puisque c'est le point de départ d'un train connu "la nariz del diablo" qui parcourt une centaine de km vers le sud et traverse des paysages magnifiques, que nous décidons de prendre demain. A peine les sacs posés a l'hotel nous partons a la gare pour réserver nos tickets. Dans la queue pour le guichet nous entendons le guichetier dire "plus de place pour le train de demain, plus de billets", et là catastrophe, nous ne sommes venus dans cette ville que pour ca, le prochain train n'est que mercredi prochain, pas question pour nous de rester a l'attendre. Yannick voit une femme a coté de lui dire en espagnol qu'elle a réservé trop de billets (et oui car en fait il faut mieux les prépayer sur internet et venir les récuperer a la gare plutot que de venir a la derniere minute comme nous et prendre le risque qu'il n'y ait plus de place!!), et qu'elle n'en utilisera que 2 donc elle propose qu'on lui en achete 2. Yannick lui dit donc Ok et voila que tous les gens de la queue(Occidentaux ) de pressent autour d'elle pour avoir aussi un billet mais elle n'en a que 5 a vendre dont 2 déjà pour nous. Nous ne lui donnons pas d'argent et nous donnons rendez vous demain a 6h du matin a la gare pour avoir nos billets, nous verrons donc bien demain en nous présentant si elle tient parole. Ensuite nous partons a la découverte de la ville, aujourd'hui c'est jour de marché donc tous les gens des villages de montagne descendent pour faire leurs provisions et vendre leurs légumes, la ville grouille, c'est une ambiance très sympa. Le soir nous partons diner dans un restau juste au dessous de notre hotel et rencontrons Maud et Pierre que nous avions laissé a Banos dimanche soir, nous partageons le repas ensemble et discutons de la semaine qui vient de passer. Nous continuerons la discussion demain dans le train car il se fait tard et nous devons nous lever tôt demain.

25 octobre 2009: De Riobamba à Cuenca

Réveil branché pour 5h du mat’….autant dire qu’il est difficile de se lever car nous nous sommes couchés tard . Nous sommes au rendez vous fixé par la dame de la veille a 5h45, va-t-elle venir? Nous attendons quelques minutes et puis elle arrive enfin. Elle nous donne (enfin vend plutôt, faut pas rêver !!!) les précieux sésames. Le seul hic est que ces billets sont nominatifs alors bon aurélie s’appelle Marcelo et a 58 ans et Yannick s’appelle Victor et a 40ans….peu crédible nous direz vous !!! On demande tout de même si cela ne va pas poser problème pour monter a bord, après une longue discussion avec le chef de gare, nous finissons par monter. Quand les 2 locomotives arrivent on comprend mieux pourquoi il fallait réserver a l’avance, il ne doit y avoir que 30 places dans chacune.

6h30, le jour s’est levé, on part, rien d’exceptionnel au début, la ville défile devant nous, après quelques minutes nous progressons vers les montagnes, des paysages verts et une superbe vue sur le Volcan Chimborazo enneigé (on a de la chance il fait très beau aujourd’hui). Le train avance a 35-40km/H, nous avons donc tout le temps d’admirer le paysage. Ce train a été mis en place par le président en place au début du XXe siècle pour relier Quito a Guayaquil (cote pacifique). Le train a été arrêté plusieurs mois a cause de la sécurité sur les rails et de la mort de 2 femmes en 2007 qui se trouvaient sur le toit (cela est aujourd’hui’ interdit). La restauration du train s’est terminé début 2009 et il refonctionne depuis.

Premier arrêt a Guamote, un petit village de montagne, les marchands d’empanadas (chaussons fourrés au fromage ou au poulet) se pressent, juste le temps pour nous de prendre un petit café et nous remontons a bord. Le voyage dure 4 heures nous découvrons de beaux paysages verts par endroit puis très secs a d’autres. Pour passer le temps, une prof Equatorienne a la retraite improvise un jeu, elle a une pêche d’enfer, nous rigolons bien. Le voyage s’arrête à la « Nariz del diablo » (Nez du Diable), il s’agit d’un rocher représentant le nez de du diable (il faut quand même avoir de l’imagination car ce n‘est pas flagrant!!!). Fin du parcours, nous sommes dans une ville appelée Alausi, c’est jour de marché, il y a du monde partout. Nous devons désormais rejoindre Cuenca, ville plus au sud, Maud et Pierre nous accompagnent. Nous partons a la recherche du terminal de bus qui … n’existe pas, donc il faut monter vers la route principale pour prendre le bus dans la bonne direction. Nous commençons l’ascension avec nos 15 a 20 kg sur le dos et puis nous arrêtons en chemin pour déjeuner (nous n’allons pas entamer 4h de bus le ventre vide!!). On se pose dans un petit restau pour manger la traditionnel Almuerzo (soupe, plat de riz, pate et viande et un jus de fruit, le tout pour 1,5$), pas terrible mais ca nourrit !!! Il est temps d’aller vers le bus, nous prenons nos billets et attendons le prochain passage. On passera plus de 4h dans ce bus bondé avec nos sacs (pas les gros, les autres !) sur les genoux que nous tenons fermement (et oui il y a pas de vols dans les bus en Equateur, ils sont très habiles alors autant ne rien risquer) et la TV a fond. On arrive enfin a Cuenca en fin d’apres midi et rejoignons un hôtel en centre ville. On décide de visiter un peu la ville et repérer un restau pour le soir puis retour a l’hôtel ou nous prenons un apéro avec Maud et pierre sur la terrasse, tout en jouant au UNO.

Nous sommes tous les 4 fatigués par nos longues heures de transport donc nous allons nous coucher après le repas.

PS: Bon anniversaire Christophe !!

26 octobre 2009: Cuenca

On a décidé de rester a Cuenca pour visiter la ville, c’est journée tranquille pour nous. On petit déjeune tard, puis on flâne dans la ville, découvrons des ruelles magnifiques, des églises toutes plus belles les unes que les autres, Cuenca a une architecture superbe, vestiges de l’époque coloniale, la plus belle ville que nous ayons vu depuis le début du voyage en Equateur. On se trouve un petit restau pour midi et Aurélie peut enfin assouvir son addiction au chocolat avec une part de gâteau digne d’une pâtisserie française, bref un régal (elle aura sa dose, ca va lui permettre de tenir une semaine !!!). On continue a découvrir la ville et nous dirigeons vers un cyber café pour lire nos mails, répondre à vos nombreux message . Aurélie peut tchater avec ses copines qui ne sont pas encore couchées en France, elle est super contente. On rentre a l’hôtel et attendons Maud et Pierre qui sont eux partis pour une journée de rando dans le « parque de las Cajas » situé a 45 minutes de la ville. A leur retour nous filons vers le supermarché pour faire des courses, ce soir nous avons décidé de cuisiner donc au programme BBQ sur la terrasse de l’hôtel. On peut enfin se préparer une salade de tomates, avocats, mozzarella (a l’équatorienne !) et laitue sans risquer de se choper la turista !! Le repas est délicieux, nous finissons la soirée par un UNO et pas question de partir se coucher sans avoir atteint les 500 points qui définissent le gagnant (qui s’avèrera être Aurélie ). On ne se couche pas de bonne heure, tout juste le temps de nous reposer pour être d’attaque pour la rando de demain.

27 octobre 2009: Parque de Las Cajas (Cuenca)

En avant pour une rando de 5h dans le parc national de Las Cajas (a 45 minutes de Cuenca). A peine descendus du bus, le froid nous traverse, heureusement que nous avons emmené tout l’équipement nécessaire contre le froid. Ce parc fait partie des 28 parcs nationaux du pays. Nous nous acquittons de nos droits d’entrée (10$/personne alors que les équatoriens ne paient que 1,5$…on joue le jeu !!), et choisissons une rando parmi les 8 proposées. C’est partie pour la rando de 5heures. Le temps est gris et nuageux, nous espérons qu’il ne va pas pleuvoir. On commence a monter pour rejoindre le sentier balisé. La paysage est magnifique, des lacs se succèdent. Au bout de 2h de marche nous nous arrêtons pour manger nos sandwiches et sentons que le temps se couvre. Il nous reste quelques 3h de marche si nous nous fions a ce que nous dit la carte alors on repart avant la pluie. Peu après être repartis, la pluie commence a tomber, nous hâtons le pas mais il pleut de plus en plus fort, bientôt les pantalons seront trempés. Nous finissons la rando totalement détrempés. Arrivés sur la route, il nous faut désormais qu’un bus passe pour nous ramener a Cuenca, nous attendons patiemment sous un pauvre arbre décharnés, comme 2 mandiants !! Nous attendons de (Très) longues minutes sous la pluie, nous commençons a avoir froid et décidons donc de commencer le chemin a pied. Tout à coup nous voyons un bus descendre de la montagne, nous l’arrêtons (chose courante en Equateur, on peut prendre le bus tout le long de la route) et montons. Bien contents d’être arrivés a Cuenca, on finira la journée par quelques épisodes de 24h et un diner avec Maud et Pierre qui nous raconterons leurs péripéties pendant leur rando.

28 octobre 2009: de Cuenca à Loja

Journée sans intérêt, nous prenons le bus pour Loja. 5heures plus tard nous arrivons éreintés par le voyage. Cette ville nous servira de transition pour rejoindre le Pérou, départ prévu vendredi.

29 octobre 2009: Loja

Journée calme, nous passons quelques heures sur internet a discuter avec nos familles et visitons un peu la ville (mais il n’y a rien a voir ni a faire ici).

30 octobre 2009: Départ pour le Pérou

Départ pour le Pérou à 7h du matin, prêts pour 9h de bus.

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Ce que nous avons retenu de ces 3 semaines en Equateur:

- Bière locale: la PILSENER (environ 1$ les 75ml)

- On peut boire des jus de fruits frais partout pour 1$, un vrai régal.

- Nous nous attendions à trouver en Equateur de merveilleux cafés et chocolats .... pas du tout le café est servi long ( a l'américaine) et le chocolat ... inexistant (quelle déception pour Aurélie !).

- Paysage très diversifié entre la Sierra (montagneux et froid) et l’Amazonie (très vert et chaud).

- Les équatoriens mangent des glaces tout le temps quelque soit la température extérieure, nous n’avons pas réussi a savoir pourquoi .

- Les gens en costumes traditionnels sont très présents dans la moitié nord du pays , plus on descend vers le sud plus la population s’habille « moderne ».

- Les Equatoriens ne fument pas ou très peu (quel bonheur !!!)

- On prend le bus n’importe où sur la route.

- La nuit la ville est silencieux mais des que le jour se lève les klaxons retentissent.

- Ce pays est le royaume du poulet !!

- Pays de couleurs et de grands contrastes entre les grandes villes ou la population s‘américanise, la campagne riche de traditions et les indigènes d’Amazonie.

- Il y a plus de taxis que de bus dans les villes et la course va de 1 a 2$ selon les villes.

- Les chauffeurs de bus se prennent pour des pilotes de F1, ce qui peut être un peu flippant a 4000 mètres d’altitude !!!

- Nous n’avons pas eu le courage de gouter au « Cuy » ( cochon d’inde rôti), plat traditionnel équatorien .

- Les gens sont petits (en moyenne 1,4 a 1,50 mètres pour les femmes et de 1,5 a 1,7metres pour les hommes), Aurélie ne s’est jamais sentie aussi grande !!!

- Nous avons fait 17h30 de bus depuis Quito, mangé l'équivalent de plusieurs poulets chacun, dormi dans 7 Hostal différents, essayé des remèdes indigènes pour soigner nos petits maux et sommes montés à plus de 4000 mètres d'altitude.

- Nous avons passé notre séjour entre 2800 et 4000 mètres d'altitude...dur les 2 premiers jours et puis après on s'habitue !

 

D'autres aventures nous attendent au Perou ... à suivre